
Physio nutrition
La physio-nutrition est une discipline qui place le patient au centre de sa prise en charge et prend en considérations toutes ses singularités (métaboliques, génétiques, épigénétiques et métagénomiques ( le génome du microbiote )).
Elle consiste à rétablir des taux optimaux en vitamines, minéraux et nutriments, essentiels au bon fonctionnement des cellules et des systèmes de l’organisme. Pour se faire, elle recherche l’origine des maladies ou dysfonctions avec une approche globale.
Elle s’appuie sur 11 piliers clés de la santé, ainsi que sur leurs interactions.
Cette discipline répond donc au principe de la médecine 4P :
• Prévention
• Personnalisation
• Précision
• Participation du patient
La prise en charge en physio-nutrition est basée sur le bon sens et s’appuie sur des données scientifiques.
Sa déontologie : « PRIMA NON NOCERE » Hippocrate. ( en premier, ne pas nuire )
La physio-nutrition s’adresse à tout patient souhaitant optimiser sa santé, pallier ses vulnérabilités physiologiques, et prévenir de la sorte la pathologie avant que cela ne devienne irréversible. Elle s’adresse également à tous les patients souffrant de maladie(s) chronique(s) et désirant, au-delà de leur parcours classique de soins, un accompagnement micro-nutritionnel et personnalisé.
Les 11 piliers Santé

Les intestins - Le microbiote
Les scientifiques définissent le microbiote comme « l’ensemble des microorganismes (toutes les bactéries, archées, champignons et virus) présents dans un environnement défini ». Comme le microbiote varie selon son environnement, le microbiote situé dans le tractus intestinal par exemple est appelé microbiote intestinal. Chez l’humain, le microbiote intestinal est le plus important et le plus étudié. Nous sommes faits d’un « assemblage » de cellules bactériennes et de cellules humaines présentes en quantités comparables.
Les fonctions du microbiote intestinal sont multiples, ce qui le fait considérer comme un véritable organe.
En effet, il assure :
La défense :
• Il nous défend contre les microorganismes nuisibles.
• Il apprend au système immunitaire à distinguer les amis des ennemis.
• Il dégrade les toxines.
La nutrition :
• Il permet la digestion de certains aliments (ex. : fibres alimentaires)
que l’Homme ne peut pas digérer.
• Quand le microbiote intestinal décompose les fibres alimentaires, il
produit des molécules importantes (ex. : les acides gras à chaines
courtes) dont les bénéfices s’étendent hors de l’intestin.
• Il facilite l’absorption des minéraux (magnésium, calcium et fer).
• Il synthétise certaines vitamines essentielles (vitamine K et folate
(B9)) et des acides aminés (c’est-à-dire les éléments constitutifs des
protéines)
Le comportement :
• Il peut influencer l’humeur et le comportement.
Les affections digestives, l’obésité, le diabète, les allergies, le cancer, voire les maladies neurodégénératives, ont été associés à une rupture de l’équilibre dans la composition ou la fonction du microbiote intestinal (une situation que les scientifiques désignent sous le nom de « dysbiose »).
Par conséquent, se centrer sur le microbiote intestinal offre une alternative possible pour soigner les nombreuses maladies chroniques en augmentation
dans le monde occidental.

La détoxification
L’organisme est en permanence agressé par de nombreuses toxines. Ces toxines peuvent être exogènes (pesticides, polluants de l’air, agents conservateurs, colorants alimentaires, exhausteurs de goût, métaux lourds,...) ou endogènes (molécules devant être éliminées après avoir joué leur rôle dans l’organisme (histamines, adrénaline, certaines hormones comme les oestrogènes,....). Elles sont le plus souvent hydrophobes et s’accumulent essentiellement dans les tissus adipeux, le cerveau et le foie. En excès, les toxines imposent à l’organisme une utilisation intensive des fonctions de détoxication, épuisant alors les réserves en nutriments qui interviennent dans les réactions. Lorsque le système est débordé, un terrain fertile pour le développement de maladies de civilisation se crée.
Apparaissent alors myalgies, syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie, insomnies, difficultés de concentration, peau terne, cernes, migraines, céphalées,...
L’optimisation de la détoxication va pouvoir se faire via la micro-nutrition (Vitamines du groupe B), minéraux (fer, sélénium, magnésium), acides aminés, taurine, glutathion, N-acéthylcystéine, citrates,.... et la phytothérapie.

L'inflammation
L’inflammation est un processus physiologique complexe nécessaire à la survie des organismes. Elle est orchestrée par le système immunitaire et permet à l’organisme de se défendre lorsque l’intégrité de ce dernier est menacée par un agresseur (qui peut être biologique, physique, ou encore chimique). L’inflammation peut ainsi être comparée à un champ de bataille où nos systèmes de défense combattent l’ennemi. Elle peut devenir pathologique lorsque le stimulus qui l’a déclenché persiste ou lorsque les acteurs mis en jeu dans le processus inflammatoire ne fonctionnent pas correctement.
La réponse inflammatoire se déroule en deux phases :
• Une phase d’initiation qui va engendrer sur le plan clinique, rougeur, chaleur, œdème, et douleur.
• Une phase de résolution qui permet le retour à l’état d’homéostasie
(équilibre, santé).
Ces deux étapes correspondent à des processus finement régulés, et ce en partie par des médiateurs lipidiques dont l’efficacité est directement reliée à
la qualité de nos apport alimentaire en graisse (une alimentation riche en omega3 sera recommandée) .

le système immunitaire
Le système immunitaire, gardien de l’intégrité de l’organisme, a pour rôle de défendre ce dernier contre les substances étrangères, notamment les microbes (bactéries, virus,...). Pour être efficace, le système immunitaire doit être capable de distinguer ce qui est propre à l’individu mais aussi ce qui lui est utile (comme les nutriments) (on parlera du SOI), de ce qui est étranger et potentiellement dangereux (le NON SOI).
Ainsi, une régulation fine et complexe des interactions entre les différents acteurs du système immunitaire, avec le Soi et le NON SOI est nécessaire
pour une réponse adaptée.
Le système immunitaire doit donc, pour une santé optimale, ne pas avoir une réponse trop faible (faible immunité : les gardiens de l’organisme sont
en sommeil), ni trop forte (inflammation pathologique cf § précédent) : les gardiens de l’organisme entrent en guerre).
On parle de modulation immunitaire.
Pour une optimisation du bon fonctionnement des cellules du système immunitaire, la nutrition et la micro-nutrition, au-delà des acides gras essentiels (notamment omega 3), puisque la plupart des vitamines et oligo-éléments sont indispensables pour la santé de nos cellules.

L'énergie - La mitochondrie
Les mitochondries sont les centrales énergétiques de nos cellules. Principalement en leur sein, de nombreuses voies métaboliques vont permettre de convertir l’énergie fournie par les molécules organiques issues de la digestion en énergie directement utilisable par les cellules : l’ATP (Adénosine TriPhosphate). Glucose et acides gras sont les deux principales sources d’énergie préférentielles de l’organisme.
De nombreux micronutriments, comme les vitamines du groupe B, le Coenzyme Q10, le fer, l’acide alpha lipoïque, la L-carnitine,...etc, sont essentiels au bon fonctionnement mitochondrial. Lorsque les mitochondries ne fonctionnent pas bien, les cellules manquent d’énergie, l’organisme est fatigué et des problèmes de stress oxydatif peuvent entre autres, peuvent apparaitre aboutissant à des altérations moléculaires et cellulaires qui vont faire le lit de nombreuses pathologies (métaboliques, liées à l’âge,...).

Le sucre - L'insuline
L’épidémie d’obésité s’accompagne de son cortège morbide de pathologies telles l’hypertension, les dyslipidémies, les maladies cardiovasculaires, le syndrome métabolique, et le diabète de type 2. En effet, notre alimentation à base de produits ultra-raffinés, riches en calories, à index glycémique élevé et pauvres micronutriments indispensables au métabolisme des cellules, ainsi que l’inactivité physique, contribuent de façon majeure à une dysrégulation du métabolisme glucidique. Cette dysrégulation se manifeste tout d’abord par une résistance à l’insuline qui contraint le foie à produire des quantités de plus en plus importantes d’insuline pour tenter de faire entrer le sucre dans les cellules. L’insuline étant une hormone de stockage, son hypersécrétion va favoriser
l’accumulation de graisses tout en contribuant à la production de molécules favorisant l’inflammation.
Ainsi, préconiser une alimentation à index glycémique bas est une conduite qui relève du bon sens. De même, la micro-nutrition permet dans ce contexte,
de moduler l’inflammation, de et tout en modulant de façon micro- nutritionnelle l’inflammation, d’optimiser le fonctionnement mitochondrial, de gérer le stress oxydant,...

Les acides gras
Outre leur fonction de substrat énergétique pour la cellule, les acide gras allongés jouent de nombreux rôles :
• Structurel, en tant que constituants fondamentaux des membranes cellulaires
• Modulateur, que précurseurs de molécules régulatrices de l’inflammation,...
• Régulateur de l’expression de certains gènes
Ces fonctions leur confèrent des bénéfices santé dans des domaines aussi variés que :
• Le système cardiovasculaire
• Le système nerveux
• L’œil, la vision
• Le développement de l’enfant
• La grossesse
Les acides gras polyinsaturés à longue chaine oméga-3 (ALA : acide linolénique) et oméga-6 (LA : acide linoléique) sont des acides gras essentiels, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être synthétisés par l’organisme et doivent donc être fournis par l’alimentation.
Les médiateurs de l’inflammation sont principalement synthétisés à partir de l’acide écosapentaénoïque (EPA), de l’acide dihomo-gamma-linolénique
(DGLA), de l’acide arachidonique (AA), ainsi que de l’acide docosapentaénoïque (EPA), et de l’acide docosahexaénoïque (DHA), qui jouent un rôle important dans la résolution de l’inflammation.

Les anti oxydants
Le stress oxydant résulte à la fois de facteurs extrinsèques (soleil, pollution, radiations, métaux lourds, pesticides, tabac, alcool,...) et de facteurs intrinsèques (les étapes de détoxication hépatique, l’activité des cellules de l’immunité, l’activité métabolique des mitochondries qui constitue la principale source de radicaux libres endogènes).
Ces radicaux libres, lorsqu’ils ne sont pas annihilés, sont responsables de lésions moléculaires directement impliquées dans le vieillissement prématuré
ainsi que les maladies métaboliques et dégénératives. Pour se protéger, l’organisme a développé des systèmes de défense enzymatique qui ont besoin d’oligo-élements (cuivre, zinc, manganèse, sélénium), ainsi que de glutathion réduit pour être efficient. Ces systèmes de défense dépendent donc intimement de notre alimentation.
Par ailleurs, l’organisme est capable de synthétiser des antioxydants qui sont des molécules capables de neutraliser les radicaux libres. Il s’agit par exemple de l’acide alpha lipoïque, du coenzyme Q10, du glutathion (dont le précurseur est la N-acéthylcystéine (NAC). Cependant dans certaines circonstances (inflammation, intoxication,...), cette synthèse endogène est insuffisante pour répondre au besoin de l’organisme.
La prise de vitamines (A, C, et E) et de phyto-nutriments tels les flavanoïdes (curcumine, thé vert, grenade, resvératrol,... aura un effet positif sur la santé.

Les vitamines - Les minéraux
Les vitamines sont des substances organiques présentes dans l’alimentation, indispensables à notre organisme qui ne peut les synthétiser lui-même ou dont la production endogène ne suffit pas à satisfaire nos besoins. Les vitamines, tout comme les minéraux, ne fournissent pas directement de l’énergie à notre organisme. En effet, vitamines et minéraux sont les cofacteurs de nombreuses réactions biochimiques : métabolisme énergétique, digestion, synthèse protéique,... L’alimentation, à elle seule, ne permet pas un apport en quantité suffisante de toutes les vitamines et minéraux, même si la base des apports reste couverte par des choix alimentaires judicieux.

Le système endocrinien
Les hormones, messagers cellulaires, jouent un rôle clé tout au long de la vie. Elles interviennent dans la croissance, la sexualité, la reproduction, le fonctionnement de l’organisme (métabolisme), le développement des muscles et des os, l’humeur, le sommeil, ... Elles sont donc essentielles au bon
fonctionnement de notre organisme.
Chaque hormone possède sa propre fonction, mais c’est une bonne synchronisation des unes avec les autres qui permet de nous maintenir en
bonne santé. Le déclin hormonal intervient dès l’âge de 25 ans en moyenne. La production d’hormones diminue de 1,5 % par an, provoquant une baisse de leur rôle fonctionnel. Longtemps asymptomatique, ce déclin hormonal physiologique (normal) peut être à l’origine de nombreux troubles : fatigue chronique, prise de poids, fonte musculaire, baisse de la concentration, troubles du sommeil, dépression, mauvaise tolérance au stress, perte de la libido, ...
La malnutrition, la pollution, les perturbateurs endocriniens (présents dans les aliments, l’environnement et de nombreux cosmétiques), les aliments industriels, le stress et bien d’autres facteurs environnementaux accélèrent ce déclin, perturbant ainsi le bon fonctionnement endocrinien.
Il va alors s’agir, non pas d’apporter en priorité une molécule chimique qui remplace l’hormone de départ, mais de donner les moyens à l’organisme de la produire par lui-même. De nombreuses études récentes tendent à prouver que l’association de composés bioactifs naturels et synergiques peut être une
alternative efficace, sans effet secondaire, pour la prise en charge des dysfonctionnements hormonaux.

Le système nerveux central
Le comportement, les émotions, les actions sont sous l’influence de trois neurotransmetteurs principaux : la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine.
La synthèse de ces neurotransmetteurs est en partie possible grâce aux acides aminés essentiels apportés dans notre alimentation ainsi qu’aux micronutriments tels que le fer, le magnésium et certaines vitamines intervenant en tant que cofacteurs de ces réactions métaboliques.
Des carences en ces acides aminés, vitamines et minéraux, ainsi qu’un terrain inflammatoire par exemple, viennent compromettre le bon fonctionnement du système nerveux central.